Et si l’infertilité devenait notre préoccupation majeure au 21e siècle? On savait le sperme humain occidental de moins en moins efficace. Une nouvelle étude internationale prouve que sa qualité et sa quantité chutent à une vitesse inquiétante.
Des chercheurs originaires d’Israël, des États-Unis, du Brésil, du Danemark et d’Espagne ont analysé 7500 travaux réalisés entre 1973 et 2011. Ils ont constaté une baisse de 52,4% de la concentration de sperme et une baisse de 59,3% du nombre total de spermatozoïdes chez les hommes d’Amérique du Nord, d’Europe, d’Australie et de Nouvelle-Zélande. Les scientifiques avancent que le pourcentage d’hommes dont le nombre de spermatozoïdes est inférieur au seuil de sub-fertilité ou de stérilité augmente, même si on se concentre sur les 20 dernières années.
En moyenne, on trouverait environ 81 millions de spermatozoïdes par millilitres de liquide. Ce chiffre reste largement supérieur au taux nécessaire pour pouvoir concevoir un enfant (égal à 15 millions par millilitre). Les conclusions de ces recherches sont donc à prendre sans catastrophisme.
Le nombre de sujets (42.000) reste trop faible pour énoncer un fait établi. D’autre part, baisse de la qualité du sperme et infertilité ne sont pas nécessairement liées. Alertée, la communauté scientifique reste prudente sans « extrapoler », commente Bernard Jegou, chercheur à l’Inserm.
« C’est un signal d’alarme »
Bernard Jégou, docteur en biologie de la reproduction sur LCI
Ce qui préoccupe, c’est la rapidité de la dégradation. Et ses causes. Si l’étude ne s’est pas penchée sur les raisons de cette modification du sperme humain, le communiqué pointe des motifs « environnementaux » et liés à notre « mode de vie ». Plus particulièrement, le rapport cite les perturbateurs endocriniens, l’exposition aux produits chimiques, aux pesticides et le tabac pendant la grossesse comme principaux facteurs. Réclamant « d’urgence » de nouvelles recherches sur le phénomène.
Christine, journaliste pour Le Lab.
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