Pourquoi vous devez arrêter d’acheter du concentré de tomates

• 7 Août 2017

Ce n’est qu’une surprise partielle. Mieux vaut acheter vos tomates fraîches et les cuisiner vous-mêmes. Les tomates industrielles (concentré de tomates), vendues sous forme de concentré, pelées, concassées, en jus voire en ketchup et sauce bolognaise, en ont gros sous les graines.

France Inter y consacrait le 19 juin dernier un rendez-vous spécial dans l’émission Grand bien vous fasse, Vices et vertus de la tomate. On y apprend que la tomate parcourt des milliers de kilomètres avant d’atterrir sur votre pizza.

Le made in France ne garantit rien

« Beaucoup de concentré de tomates vient de Chine.
C’est une vraie problématique car  énormément
de pesticides interdits dans l’Union Européenne sont autorisées en Chine. »
Jean-Baptiste Mallet, journaliste auteur de L’empire de l’or rouge.

Impossible de savoir, quand vous achetez une pizza au camion du coin de la rue, où ont grandi les tomates. Deux pays fabriquent du ketchup en Europe, les Pays-Bas et l’Allemagne. Aucun des deux ne fait pousser de tomates.  

Pire, l’appellation Made in France ou Made in Italie de certaines marques qui misent sur une communication « terroir », ne garantit pas que les tomates n’aient pas été amenées par tonnes de l’autre bout de la planète.

Et lorsque les barils de tomates chinoises sont périmés et refusés par les marques européennes, ils atterrissent dans les pays défavorisés.

 « L’Afrique fait office de poubelle de l’industrie de la tomate.
Lorsque le concentré s’oxyde et devient noir,
on coupe les barils avec de l’amidon ou de la fibre de soja,
on le recolore en rouge pour l’écouler en Afrique. »

L’émission rapporte aussi que les ouvriers agricoles sont souvent des enfants, âgés parfois d’à peine 6 ou 7 ans, payés une misère pour ramasser les tomates. Enfin, le marché entier du fruit rouge est gangrené par la mafia, au mépris des salariés et des consommateurs.

Bref, on tient ici un vrai scandale sanitaire, social, économique et écologique. L’émission est disponible en réécoute par ici.

Pour approfondir le sujet, n’hésitez pas à demander conseil à un naturopathe.

 

Christine, journaliste pour Le Lab.