vin, alcool, santé, naturopathie

Non, le vin n’est pas bon pour la santé

  • 29 Mar 2018

Ah ça nous arrangerait bien. Si le roquefort, les glaces au coulis de caramel et le vin rouge, pouvaient résumer une alimentation saine qui nous assure forme, bonheur et longévité. Mais non. En bon français, on croit depuis nos 15 ans qu’un verre ou deux de vin, rouge surtout, c’est même tout à fait bénéfique. Erreur.

Le « french paradox »

Pourquoi pense-t-on que le vin est bon pour la santé? Car l’association des polyphénols que contient le raisin et de l’alcool obtenu lors de la fermentation « a des effets vasodilatateurs, anti-agrégants et antioxydants », comme l’explique dans Santé Magazine le Pr Jean Ferrières, Professeur de cardiologie au CHU de Toulouse et chercheur à l’Inserm.

Les polyphénols ne se trouvent pas que dans le vin rouge.

Les polyphénols ne se trouvent pas que dans le vin rouge.

Plusieurs études menées depuis les années 80 ont prouvé que les polyphénols conduisent les cellules des parois artérielles à produire du monoxyde d’azote (NO), un vasodilatateur. Boire du vin réduirait alors la possibilité de développer des maladies cardio-vasculaires. Et aurait en plus des effets neurologiques (lutte contre la dégénérescence des cellules cérébrales) et dermatologiques (anti-vieillissement).

C’est ce qu’on appelle le « french paradox« : Les Français vivent en moyenne 2,5 ans de plus que les Américains, alors que leur consommation annuelle de vin rouge est plus de trois fois supérieure.

Le débat est encore ouvert

Sauf que ces conclusions ont depuis été lourdement critiquées, contestées. Une journaliste du magazine américain Vox a cherché à trancher le débat en épluchant les conclusions de 30 études contradictoires. Bien embêtée, elle n’a pu conclure qu’à la grande relativité de tous ces résultats. Les maladies cardio-vasculaires ayant une évolution très lente, il faudrait suivre des témoins pendants des dizaines d’années pour déboucher sur des comparaisons statistiquement valides.

Il semblerait cependant qu’une partie majoritaire de la communauté scientifique s’accorde à dire que la consommation modérée de vin a, dans la plupart des cas, un impact positif sur la circulation sanguine et la production de bon cholestérol. 

Mais et c’est un grand mais:

Ceci ne vaut que dans le cadre d’une consommation modérée. En gros, le danger baisse jusqu’à 3 dl de vin par jour pour les hommes, 2 dl pour les femmes, puis remonte rapidement au-dessus de ces quantités. Ce qui donne une courbe plutôt inquiétante.

 

Document remis au Sénat par le Professeur Serge Renaud.

Document remis au Sénat par le Professeur Serge Renaud.

« En se limitant à 2-3 verres par jour, on peut espérer une diminution du risque cardiovasculaire de 30 à 40 %, résume Le Figaro, tandis que la courbe de la mortalité artérielle remonte dès qu’il y a consommation excessive. » La frontière est subtile donc et dangereuse, même. Quid de la taille du verre? Passer de 3 à 4 godets nous ferait-il passer du côté obscur de la consommation d’alcool?

Merci les fruits et légumes

Quant au « french paradox », il s’agirait en fait davantage d’un « méditerrean paradox ». L’effet bénéfique du vin ne fonctionnerait que dans le cadre d’un régime propre à l’Europe du sud, comprenant beaucoup d’huile d’olive et des fruits et légumes frais.

« Plusieurs spécialistes ont reconnu que le paradoxe français n’a plus lieu d’être. Ils expliquent combien il est difficile de comparer, entre différents pays, les habitudes alimentaires et la fréquence des maladies cardiovasculaires. Les méthodes de mesure sont très différentes d’un pays à l’autre et donc peu comparables (…) Il y a un « gradient nord-sud » : le risque cardiovasculaire diminue quand on descend vers le sud de l’Europe qu’on soit en France ou non. »
Boris Hesel, nutritionniste et endocrinologue.

D’autres recherches ont également prouvé que ce n’est pas le vin qui protège directement. Les personnes qui boivent du vin en quantité modérée, sont surtout des personnes qui font davantage attention à leur santé. Elles mangent mieux et font plus d’activité physique. D’un niveau social plus élevé, elles bénéficient aussi d’un meilleur accès aux soins.

Bref, l’incertitude est toujours de mise et nous force à ne pas vanter à tort les mérites du vin.

Si vous souhaitez des conseils sur les effets de la consommation d’alcool sur la santé, demandez conseil à un naturopathe.

Christine, journaliste pour le Lab.

 

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